Top

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TIRILLY, L’HOMME AU CHAPEAU

Breton de souche bigoudène, né à Nantes. Après ses études, deux longues escapades aux États-Unis, et puis le choc ! La rencontre inopinée entre un homme et un chapeau. Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie (Lautréamont).
Coiffé de son Stetson, Tirilly, après avoir partagé le Far West de «Little big Man», venait de trouver son style de «big chef» de la communication. Il n’est pas étonnant, que rentré en France, il obtienne son diplôme d’Arts appliqués et qu’il devienne directeur artistique en agence de publicité chez RSCG Nantes, puis BMV graphique. Un parcours dans la communication où il peaufine son coup de patte. Mais il a besoin de s’affirmer, d’être libre, le seul maître à bord. Alors, il franchit la Loire, comme d’autres franchissent le Rubicon, pour gagner son indépendance.
Un beau jour de cette année-là, les Clissonnais découvre sur la façade d’une maison, qui domine la place du Connétable, une nouvelle inscription «Tirilly & Compagnie», surmontée de la noire silhouette d’un buste avec… chapeau. Impossible de ne pas le voir, Tirilly venait d’entrer dans la vie clissonnaise. Il tombe tout de suite amoureux de cette ville qu’il fait sienne. Il revisite en image les quartiers et monuments de Clisson à la «sauce italienne», comme sa superbe gondole imaginée, amarrée au quai de la gare SNCF. Il n’en oublie pas pour autant son travail. Spécialisé dans la création graphique il s’attaque à tous les domaines : logos, affiches, plaquettes, identité visuelle, packaging, sans oublier les étiquettes de Muscadet… Un savant mélange de numérique et de technique classique pour créer des univers qui racontent une histoire. La couleur éclate, la lumière fuse, avec toujours une pointe d’humour, un brin de tendresse, une touche de poésie. Car Tirilly est non seulement un artiste graphique, mais c’est aussi un poète. Il sait rendre la réalité plus belle avec un bonheur tranquille.

Jacques SOUCHU